J’écris les horizons perdus,
les voix des individus
Qui contemplent la mer,
pour le juif Werner
J’écris les horizons amers,
les souffrances des pères
Qui pleurent les fils perdus,
le frère tant attendu
Je suis toutes les voix,
Celles des sans droits
De tous les endroits,
celles des assimilés
des êtres égarés,
ou du vieil épicier
Je suis le vieux Moussa,
je pleure sur les draps
de mes pauvres enfants,
dev'nus trop intelligents
pour tous les dirigeants,
prisonniers corps errants
Je donne un peu d'croyance,
une once d'espérance
Je suis toutes les voix,
Celles des sans droits
De tous les endroits,
celles des assimilés
des êtres égarés,
ou du vieil épicier
Je m'appelle Coulibaly,
je ne suis pas né ici
Je viens avec mes malles,
en quête d'un idéal
Celui des cartes postal',
de la belle capitale
Mes malles bien remplies,
De vos chouettes utopies
Je suis toutes les voix
Celles des sans droits
De tous les endroits
celles des assimilés
des êtres égarés
ou du vieil épicier
Barthélemy, Boudjema
Werner le juif en gravats
En quête d’identité
Etres acculturés
J’écris pour tous ceux-là
Les différents les parias
Les prisonniers d’la vie
Les corps démolis
Je suis toutes les voix,
Celles des sans droits
De tous les endroits,
celles des assimilés
des êtres égarés,
ou du vieil épicier
Je suis d’autres voix
des colonies d’autrefois
Je suis toutes les voix,
Celles des sans droits
De tous les endroits
Écoutez moi parfois
Entendez-moi une fois
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